Fin octobre, début novembre, l’hiver arrive peu à peu à Hanoi : les températures baissent (à 25 degrés), pluies diluviennes … Et si on allait à la plage ce week-end ? Et si on allait à Hoi An ?
Hoi An est au Vietnam ce que Deauville est à la France : une station balnéaire pas très loin de la capitale, accessible en un week-end et pleine de charme. Tellement de charme qu’on peut même y aller pendant la saison des pluies.
Peu importe si la météo n’est pas prometteuse, nous avons déjà eu de belles surprises...
Aller à Hoi An
Avion (VietJet Air ou Jetstar, les companies low-cost) jusqu'à Da Nang (1h15 de vol - plusieurs vols par jour) puis 45 min voiture (souvent les hôtels proposent d'envoyer un chauffeur.
Où dans Hoi An?
Hoi An propose un très large choix d’hôtels de toutes qualités et pour tous budgets. Le choix se résume souvent à l’alternative : être en centre-ville ou sur la plage ? A qualité égales, les chambres sur la plage avec vue sur mer sont beaucoup plus chères… quand la plage n’est qu’à 4 ou 5 km du centre-ville et que beaucoup d’hôtels prêtent des vélos
Pour notre premier week-end à Hoi An, nous choisissons un hôtel sur la petite île de Cam Nam devant le pont japonais. L’hôtel à la vue sur la rivière et un grand jardin, le centre-ville est à 5 minutes à pied… et la plage est toujours aussi proche!.

Comment se déplacer dans Hoi An? Louer un scooter bien sûr!
Devant l’hôtel, nous cherchons à louer un scooter (pour être facilement et rapidement mobiles durant le week-end). En face de l’hôtel, Madame Vân nous alpague depuis son échoppe. Elle y vend de l’eau Aquafina (Pepsi ayant avoué que ce n’est que de l’eau du robinet), des canettes de boisson trop sucrées, quelques cacahuètes… et surtout tout ce qu’on est prêts à acheter. Nous cherchons un scooter ? Elle nous propose le sien, un Yamaha robuste. Mais mon mari préfère nous louer la petite moto thaïlandaise du voisin. Madame Vân hèle Monsieur Thu, le voisin, qui somnole de l’autre côté de la rue. Monsieur Thu est bien embêté, il n’a pas très envie de louer sa moto à un parfait inconnu, étranger de surcroit. Mais Madame Vân le houspille et le convainc qu'il fait une bonne affaire en nous le louant 150.000 VND (6€), pour tout le week-end.
En route ! Nous partons pour le centre-ville…. 300m après sommes contraints de nous garer : le centre-ville est réservé aux piétons et aux vélos.
Le centre-ville d'Hoi An a cette particularité d'être piéton et calme!!
Que faire à Hoi An?
Nous déambulons à pied, dans les rues bordées de façades jaune or et de palmiers. Les cafés tendances alternent avec les échoppes pour touristes. Il y a même un musée des pierres précieuses et semi-précieuses, et la jolie bijouterie Duong, parfaite pour ramener un cadeau.
Direction, le Cargo Club, réputé pour sa vue sur la rivière, son décor trendy et ses petits déjeuners à l’occidentale. Le nôtre, même tardif, ne nous déçoit pas. Sur la terrasse ensoleillée, nous savourons ce moment de calme, troublé uniquement par les remous des bateaux qui passent en contrebas.
Mais le ciel s’assombrit, nous sommes tout de même venus pour aller à la plage, ne tardons pas ! Après un détour par l’hôtel, nous revoilà sur notre petite moto qui pétarade joyeusement.
Nous remontons Hai Ba Trung (la rue des Deux Sœurs Trung, célèbres pour avoir repoussées l’envahisseur chinois et libéré le nord du Vietnam pendant 3 ans. Héroïnes nationales, chaque ville a une rue à leur nom !) en direction de la plage.
La plage...
Pas la plage de Cua Dai, où il y a tous les resorts. Mais celle d’An Bang, connue des expatriés (et du lonely planet… elle n’est plus vraiment secrète !), et sa paillote française le Soul Kitchen.
Après 15 minute de trajet au milieu des rizières, il faut tourner à gauche sur un chemin qui ne paie pas de mine… et qui s’est révélé être en travaux (actually, il y avait une bétonnière et un gros machin pour aplatir l’asphalte au milieu du passage)… mais « Vietnam Style », nous zigzagons entre les machines, roulons en contre-bas de l’asphalte, tournons à droite, puis à gauche entre deux palmiers… et nous voilà au Soul Kitchen !!



Une paillotte, de la musique lounge, un bar et un billard, des canapés méridiennes invitant à la sieste, le tout face à la mer. Et tout au fond, les Iles Cham.
Le sable est blanc. La mer turquoise. Ses gros rouleaux concurrenceraient presque l’Atlantique… sauf que l’eau est à 28 degrés.
Pour le dej, le chef vous conseille un mahi (poisson local) au riz frit ou un thon à la mangue. Et puis une sieste. Puis une petite marche le long de la plage. Et ensuite une baignade dans les vagues.
La paillotte a même une douche quasi à ciel ouvert pour se déssaler.
A la tombée de la nuit, nous quittons à regret ce paradis.
Fruits de mer pour le dîner
Après un crochet par l’hôtel (pour dompter le « brushing bord de mer »), nous ressortons pour aller dîner au White Sails, le restaurant de fruits de mer.
Chemin faisant, nous flânons le long des stands de bijoux et autres objets d’artisanat traditionnels d’un flea market.
C’est la devanture d’une vendeuse de lanternes qui nous arrête. Mille lanternes multicolores, aux formes rondes, ovales ou en poire forment un décor féerique. Une mariée en Ao Dai rouge pose, obéissant sagement aux ordres de son photographe. Les touristes photographient aussi … à la grande contrariété du mari renfrogné. Nous finissons à peine de négocier trois lanternes que des gouttes de pluie se font sentir. Le ciel est noir.

Nous retournons à l’hôtel chercher un parapluie. Quelle riche idée. A nouveau sur le chemin du restaurant, la pluie devient diluvienne. En quelques minutes, l'eau nous arrive aux chevilles. A deux sous le grand parapluie, il faut faire attention pour ne pas s’éclabousser, ni que l’eau dégouttant du parapluie de glisse dans le cou de l’un de nous.
Pour souffler, nous nous arrêtons chez un tailleur qui a une très jolie boutique : présentoirs en bois, canapés profonds et mannequins de bois montrant de robes colorées et bien coupées. Lin et coton égyptien de bonne qualité. Il faudrait que je vous retrouve l'adresse!
Nous repartons sous la pluie. Après avoir tourné à deux ou trois reprises, les pieds dans l’eau, nous finissions par trouver le White Sails au fond d’une ruelle. Le décor ne paye pas de mine : déco minimaliste et néons blancs mais les poissons et fruits de mer sont frais et bons.
La plage, encore
Le lendemain, petit déjeuner copieux, un petit tour dans la ville, et on the road again en direction de la plage. Cette fois-ci il pleut un peu. A l’arrivée, la pluie s’intensifie. A l’abri de notre paillotte, blottis sur une méridienne, nous regardons les rouleaux gris sous le ciel de plomb.

Les fleurs de gingembres et les orchidées sont resplendissantes. Bientôt le temps se lève. Marche dans le sable mouillé, la mer nous appelle. Nous sautons avec joie dans les vagues. Sous le ciel gris, la mer est chaude. La pluie revient, diluvienne. Le ressac nous porte, tantôt vers la plage, tantôt vers le large.
Mais bientôt, il faut rentrer. La pluie est toujours diluvienne. Nous achetons ces « capotes géantes » que sont les très fins ponchos vietnamiens. En vert et rose nous avons l’air de lutins farceurs roulant au milieu des flaques d’eau. La moto cale à chaque fois que nous rétrogradons (trop d’eau ?).
Nous la rendrons avec le plein à Monsieur Thu bien content de la retrouver. Trempés, nous sécherons en une heure le temps d’un massage. Puis le chauffeur nous ramènera à l’aéroport de Danang, et VietJet à Hanoi.
Fin de ce beau week-end, Hoi An, nous reviendrons !